La Crise de la Dette.
2- La Crise de la Dette.
Avant toute chose il faut peut être visualiser cette vidéo trés pédagogique de 13mn sur la monnaie et sa gestion par les banques Fédérales et commerciales.
http://www.youtube.com/watch?v=vLszaozIjEk&feature=related
Actuellement le problème essentiel qui monopolise les politiques intérieures et bouscule tous les états les plus évolués est celui de la Dette publique. Il y a une véritable Crise mondiale mais c’est celle des pays occidentaux les plus évolués et plus précisément de leur système financier qui a pris le dessus sur le système politique et qui lui dicte ses solutions politiques en balayant les gouvernements les uns après les autres.
Il semble que le système démocratique ait perdu beaucoup de sa suprématie et de ses justifications.
Par ailleurs, une parenthèse démocratique en dehors de ce mouvement irréversible est d’un autre souffle plus mondialiste serait celui des indignés se développant avec difficulté au delà des pays évolués dans les pays arabes. Il est peut être temps de revenir à la vrai définition fondamentale de la démocratie qui a perdu de sa clarté et de sa force ?. La démocratie ne serait plus la garantie des minorité, des plus fragiles et des plus démunis mais peut être celle des plus…..
http://www.economist.com/content/global_debt_clock La Dette (Journal The Economist)
Les pays véritablement dans le rouge sont les grands pays les plus capitalistes USA, Canada, Allemagne, GB, France, Italie, Japon et le reste est sans importance. Si on regarde au plus prés et en comparant ce qui peut l’être on s’aperçoit que cette Dette publique par habitant est partout la même avec de très faibles différences variant de 27.000 à 34.000 $ soit de 20.000 à 25.000 € par habitant sauf le Japon qui crève le plafond, 3 fois plus. A priori, il n’apparaît pas de différence importante car les niveaux de vie de ces pays sont du même ordre de grandeur.
Pays PIB $ PIB/h 2011 Dette/h 2012
USA 14.500 47.000 33.500 38.000
Canada 1.300 39.000 38.500 40.000
Japon 5.500 39.000 86.000 87.500
Allemagne 3.200 36.000 28.000 29.000
France 2.500 34.000 33.000 35.000
GB 2.200 35.000 29.000 32.000
Italie 1.700 30.000 37.000 38.000
Grèce 300 28.500 34.000 36.000
La pauvre Grèce est vraiment l’élément négligeable qui compte pour 0,3/30 = 1% dans cette liste. C’est l’épouvantail que l’on agite et sur lequel on crie haro. C’est le point faible de la cuirasse ? Et, on l’enfonce.
Sans cela, les pays Européens ont une dette plus raisonnable que les américains et surtout que le Japon et on a du mal à comprendre que la crise de la Dette ne se manifeste que sur eux. La raison qu’on vous donne est que ce serait une Crise de l’Euro. Mais l’Euro tient bien. Alors ?
C’est à moitié vrai, en réalité le dollar et la FED sont au service des USA ce qui évite au dollar comme la livre est au service de la Grande Bretagne et leur évite d’avoir à emprunter avec des intérêts usuraires aux banques privées et donc cela atténue sérieusement les possibilités de spéculation qui donc sévissent aujourd’hui essentiellement sur l’Euro avec en plus des crédits de type révolving où l’on emprunte pour rembourser des intérêts de la dette.
La France est déjà dans le collimateur des spéculateurs et l’on est déjà dans la spirale où les préteurs privés sont des usuriers qui augmentent leurs intérêts sur les emprunts souverains. Ces intérêts ont pratiquement doublé ces derniers mois, j’allais dire sur le Franc, mais c’est sur les Euros prêtés à la France. Il y a bien là quelque chose qui ne tourne pas rond et un déni de souveraineté.
La Dette française au total et en pourcent du PIB est représentée par le graphe ci dessous
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique_de_la_France
On voit :
Que la France, à partir de 2002 juste après Jospin, sous le gouvernement Raffarin est sortie définitivement de ces obligations des accords de Maastricht qui limitent cette Dette à 60%.
Que depuis 2002 cette dette est passée d’une durée moyenne de 6 ans à 7 ans. Il y a là probablement là possibilité d’un échelonnement de la dette sur 20 ans, ce qui divise les remboursements par 3, et aussi, si les intérêts sont nuls cela l’allège d’autant.
Que la dette passée de 40% à 65% est maintenant majoritairement détenue par l’étranger. C’est une arme redoutable dans des mains ennemies. On doit y remédier par un institut ou une banque fédérale indépendante.
Mais, au delà de la Crise, le bilan de la gestion de la droite depuis dix ans et particulièrement depuis 2007 du président Sarkozy est particulièrement désastreux par exemple sur le bilan de la gestion de la sécurité sociale et du commerce extérieur qui ne sont pas directement lié à la Crise financière.
L’appartenance de la France à l’Union économique et monétaire européenne, depuis 1999, lie son destin économique à celui des autres nations européennes, et nécessite pour garantir la solidité de l’ensemble, le respect de critères définis par le traité de Maastricht, dont notamment un déficit public qui ne doit pas excéder 60% du PIB. Cette limite de 3 % ne correspondait pas à une analyse financière motivée mais seulement à la situation de la France au moment de la signature du traité. Elle a été acceptée par l'Allemagne en échange de l'acceptation de la réunification de l'Allemagne. C’est un reste du serpent monétaire qui entraine donc une dette publique qui devait rester dorénavant inférieure à 60 % du PIB.
L’Euro a été mis en circulation le 1er janvier 2002 sous sa forme fiduciaire (billets), mais en usage dès 1999.
Il succédait à l’European Currency Unit (ECU et son serpent), soit « l’unité de compte européenne », mise en service en 1979 pour faire avancer l’ Unité Européenne.
L'euro est la deuxième monnaie au monde pour les transactions, derrière le dollar américain, et depuis octobre 2006 la première monnaie au monde pour la quantité de billets en circulation, avec 610 milliards d'euros.
Il semble que l’Euro dans cette crise sans précédant résiste bien mais fait l’objet de spéculations financières très particulières qu’il serait important de mieux comprendre.
Toute Dette est un problème en soi qui doit être géré au mieux et tout dépassement des limites fixées est une faute grave que les allemands n’acceptent pas. Mais une fois dans cette situation il faut s’en sortir sans aller dans le mur.
Certains pensent pouvoir incriminer les accords de Maastricht et d’autres l’Euro lui même dans la Crise actuelle et d’autres enfin font intervenir la spéculation ou la mauvaise gestion financière.
Pour comprendre ce pourquoi on en est là en Europe plus qu’ailleurs.
Fin 2008, la dette publique était de 1327 Milliards d'Euros, et entre 1973 et 2008 au titre des seuls intérêts
sur la dette publique, 1320 Milliards d'euros ont été payés. A cette date les intérêts payés auraient à eux seuls pratiquement payé la Dette. Un prêt sans intérêt aurait donc été déjà été remboursé et la dette inexistante.
C’est pour cette raison que la Crise touche moins les USA que l’Europe même si leur situation est encore plus critique que la notre. Ils bénéficient du dollar et de la Banque Fédérale Fed qui par son statut permet de gérer la monnaie. De même pour la livre ou le yen et l’absence d’intérêts pour les déficits de la Dette souveraine. Ce pouvoir régalien de l’état va être cédé aux banques privées par la France en 1973 par Giscard d’Estain bien avant l’existence de l’Euro.
La Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France (aussi appelée loi Pompidou-Giscard), est une loi votée en France sous l'impulsion de Valéry Giscard d'Estaing alors ministre de l'Économie et des Finances, sous la présidence de Georges Pompidou venant de la Banque.
Cette loi modifie l'organisation de la Banque de France qui transfère son droit régalien de création monétaire sur le système bancaire privé. L'article 25 de la loi énonce « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l'escompte de la Banque de France. » et de ce fait doit se servir du système bancaire privé.
Et, depuis 1986 il semble que la dérégulation permettent à ces même banques d’émettre à volonté toute la finance qu’elles désirent. Le seul obstacle que je vois à cette émission est un dépôt de garantie de 2%.
On peut se demander si ce profond dérèglement de la gestion de la monnaie a eu des conséquence financières importantes en particulier sur la croissance du PIB de la France. C’est la raison pour laquelle j’ai regardé son taux de croissance sur une longue période entourant 1973 de 1960 à 2010.
On s’aperçoit que c’est probablement vrai et que cela a eu un impact non négligeable sur le taux de croissance du PIB en France qui pratiquement chute de moitié a partir de 1974. Ce n’est pas dû qu’aux chocs pétroliers ou aux différentes Crises qui se sont manifestées par des chutes brutales et profondes que l’on retrouve ici dans les pics négatifs en rouge qui correspondent à des période de récession. La Grande Bretagne nous doublera alors.
Dès janvier 1959, Valéry Giscard d'Estaing accède aux fonctions de secrétaire d'État aux Finances puis, en janvier 1962 et enfin en 69-74 ministre des Finances de Pompidou. Enfin il sera président de 74 à 81. Il couvre donc toute la période qui nous intéresse.
C’est plus la France qui a imposé aux Européens cette condition sur les intérêts que le contraire. Car déjà sa banque centrale fonctionnait de cette façon. C’est aussi peut être pour ça que les Britannique n’ont pas suivi dans l’Euro et qu’ils sont moins concernés avec la livre £ par cette Crise.
La Dette de la France est dans le collimateur des instituts de notation et on peut comprendre pourquoi elle se retrouve dans cette situation.
Les Etats de la zone euro émettront plus de 800 milliards d'euros de ... les échos
L’évolution de l’indice Euromoney Country Risk, qui compile la perception du risque souverain de 350 experts, l’atteste (le classement est établi sur une échelle allant de 0 pour les pays jugés les plus risqués à 100 pour les plus sûrs). Les agences de notation, elles, se sont montrées plus attentistes, voire conciliantes. Cependant, elles ont multiplié les signaux négatifs depuis la mi-octobre 2011. (Les Echos )
http://blogs.lesechos.fr/market-makers/le-aaa-de-la-france-debat-depasse-a7721.
La France est nettement derrière tous les AAA
Il nous reste à voir quel est l’effet de cette crise sur la valeur de l’Euro sur le marché et donc en bourse
http://bourse.latribune.fr/devises/eur-usd/historique-devise/id_notation-8381868.html
La variation de la valeur de l’Euro en Dollar depuis 2004 et surtout depuis la crise de 2008 n’excède pratiquement pas les 10% restant entre 1,25 et 1,50 quasiment à 1,37$. On pourrait penser qu’une crise de l’Euro lui même le fragiliserait sérieusement de même qu’un krach boursier, or il n’en est rien, même pas 10%.
Reste ce dont on parle toujours sans vraiment en analyser les raisons profondes et en laissant faire: la spéculation.
On comprend très bien que ce soit la conséquence d’une déréglementation qui permet une dérégulation du système financier à la foi en permettant une création de monnaie fiduciaire (planche à billets) mais aussi scripturale (produits toxiques) à travers de nouveaux produits financiers.
Cette dérèglementation a été le fondement même des politique de Reagan et Thatcher dans les années 80 et on a vu la bourse doubler de valeur en 1986 sans aucune raison valable et en applaudissant au miracle ou aux projections optimistes. L'empire Carlyle, fondé en 1987 en est l’illustration. Sans se poser la question d’où sortait tout ce magot. Il a bien fallu que ça débourse. Qui et comment ?
Cette situation est le résultat d’une politique où Sarkozy joue un rôle de premier plan et il est bon de l’écouter justifier ses choix. Il a été ministre du budget de 93 à 95 puis sans interruption au pouvoir depuis 2002, ministre de l’intérieur et enfin des finances des finances de 2002 à 2004 puis secrétaire général de l’UMP avant d’être président en 2007.
Avant la crise des Subprimes qui en est le grand choc, avec de nombreuses faillites dont Lehman Brothers - Wikipédia le 15 septembre 2008, il faut écouter le discours et les motivations du président pour comprendre où on en est et pourquoi. Ceci faisait l’objet, sur le cite web UMP, de ses propositions et de ses priorités.
sans commentaires
Conclusion :
La première partie intitulée « la Bourse et la Crise » à comme conclusion que depuis 1986 on est perpétuellement en Crise. Il n’y a plus de période normale et ses méga variations permanentes d’amplitude pouvant atteindre 1.000€ est devenue chose courante et normale pour des cours de l’ordre de 3.000€. Ce dérèglement est la conséquence d’une dérégulation voulue et mise en œuvre par la droite des pays les plus riches sur des bases idéologique basées sur la certitude de l’autorégulation du libre marché ce qui n’est pas.
Il en est résulté des spéculations financières excessives qui ont complètement déstabilisés leurs économies avant de se généraliser au reste du monde. C’est typiquement le cas des Subprimes.
Ce qui est très étonnant c’est que la Crise de la Dette touche plus particulièrement les pays Européens et curieusement pas la monnaie l’Euro. C’est l’Europe des seuls 27 qui serait visée ?
Les pays tels que les USA , le Japon, la Grande Bretagne, la Chine, le Canada possèdent une monnaie gérée par leur propre banque Fédérale ce qui leur permet d’emprunter sans intérêt et leur notation à AAA ou pas n’a aucune conséquence sur leur Dette ou plutôt sur leur possibilité d’emprunter pour rembourser leurs Dettes. Il y a là une possibilité de spéculation sur la dette des états qui n’existe pas pour ces pays qui sont les plus endettés : USA, Japon, GB, Canada, …. Et, si on va plus loin ces pays renflouent leurs banques quand il le faut avec l’argent qu’elles empruntent à leur banque fédérale sans intérêts ce qui évidemment revient a faire participer tout un chacun par une dévaluation à long terme. C’est comme un impôt, une TVA, qui s’impose indolore à tous pour le bien des possédants.
Seuls les pays européens s’imposent une véritable règle capitaliste de la double peine qui serait de payer en plus des intérêts dans un système de type revolving qui engraisse les spéculateurs.
Mais en analysant les conséquences on s’aperçoit que les états les plus capitalistes eux grâce à leur exception se permettent ainsi de détruire les systèmes sociaux ou socialisant non seulement chez eux pour être vertueux économiquement mais aussi chez les autres par leur spéculation ce à quoi ils échapent en interne..
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